top of page

Retour d'Aubrac 

dimanche 22 juillet

Aubrac-Montgros

             

          Dès 10h30, le matin du dimanche 22 juillet, la troupe composée de Annie, Carole, Chantal, Joelle, Martine, Benjamin, Guy, Patrick, Michel et Bernard partait du village d’Aubrac pour s’élancer sur le chemin de Compostelle. Comme nous le faisions en sens inverse, nous avons croisé beaucoup de pèlerins, certains s’inquiétaient de nous voir dans le mauvais sens et d’autres, sans doute trop absorbés par la beauté des paysages, passaient leur chemin sans discuter.

        Il est vrai que nous en avons pris plein la vue avec ces immenses pâturages parsemés de gros cailloux, ici et là par le hasard, et remplis de vaches, toutes de couleur beige, aux yeux bleus et munies de grandes cornes : des « Aubrac » bien sûr

              Nous sommes arrivés à destination au hameau de Montgros en milieu d’après-midi, où nous nous sommes installés à « La maison de Rosalie ». Le logement en petites chambres de 3 ou 4 personnes était très confortable, le repas du soir exquis mais pas assez copieux pour de grands marcheurs affamés.

            Peu avant le repas, Annie, Michel et moi, nous nous promenions dans le hameau lorsque, au détour d’un chemin, devant nous, surgit violemment un animal hargneux, nous menaçant. On pouvait même penser, sur le coup, qu’il s’agissait de la bête du Gévaudan. Inutile de jouer les héros, nous fîmes demi-tour, tête basse pour raconter notre mésaventure.

         En veillée, nous revîmes l’animal, mais cette fois tous ensemble et la bête était accompagnée de son propriétaire. En fait, il ne s’agissait que d’un gros chien, un peu pataud même, que Guy moqueur, a pu apprivoiser facilement. Il a fallu attendre la fin de la soirée, qu’il perde au billard, pour que ses moqueries cessent.

lundi 23 juillet

Montgros-Aumont Aubrac

                        

                                 Le lendemain, nous avons repris notre chemin de Compostelle, toujours à l’envers. Nous avons croisé un personnage pittoresque et charismatique : un homme jeune tenant en bride un cheval de sa main droite et portant un gros caillou dans sa main gauche. On pourrait faire sans doute un roman avec tout ce qu’il nous a dit. Sachez, pour résumer, qu’avoir une charge dans une main faisait partie de sa rééducation après avoir eu le bras accidenté, il nous a révélé également être pasteur mais de l’église de « Sainte blague ». Comprenne qui pourra !

        Comme tout randonneur, nous nous sommes arrêtés, nous rafraîchir, chez Régine. Cette ancienne tenancière de maison close s’est reconvertie en serveuse de cafés et de bières pour pèlerins. Affaiblie par la maladie, vieillie, nous l’avons à peine vue mais elle qui était une très belle femme, nous a montré encore des signes de sa coquetterie passée avec, notamment, un rouge à lèvres enchanteur et provoquant.

 

                       Après cette rando de 24 km nous fûmes très heureux d’arriver à Aumont d’Aubrac, où nous nous sommes installés au très beau gite des « Sentiers fleuris » situé en plein centre de la petite ville. Vraiment, tout était parfait : le confort des chambres, la gentillesse des propriétaires, le repas bon et copieux.

Un petit point noir cependant : Patrick et moi, avons perdu à la belote contre Guy associé à Chantal. Il faut dire qu’ils ont eu une chance de …. (Je ne me souviens plus du terme mais peu importe).

 

mardi 24 juillet

Aumont-St Laurent du Muret

 

Le lendemain matin nous sommes repartis sans les gros sacs que Dominique devait récupérer dans la journée. Martine, un peu fatiguée a préféré de ne pas faire cette étape et renter avec Dominique. Nous n’étions donc que 9 au départ de cette 3ième journée. L’étape était longue, sous le soleil et la chaleur, avec cette fois des paysages ressemblant plus à ceux de la Haute-Loire. Quel bonheur de trouver des bachats dans les hameaux pour refaire le plein d’eau et se rafraîchir, comme celui du pittoresque village de Chante-grenouille ! Quel plaisir d’arriver enfin à Saint Laurent de Muret et d’y retrouver Dominique et Martine ! Ce soir-là il n’y avait pas de restaurant, Dominique avait tout apporté : l’apéritif, le repas du soir et le petit déjeuner du lendemain. Elle a parfaitement su s’occuper de la petite troupe avec toujours beaucoup d’attention pour chacun. Evidemment, tout le monde a mis la main à la pâte pour l’aider. En veillée, pas de jeux et un village désert aussi, sans doute tous un peu fatigués, nous nous sommes couchés de bonne heure, cette fois-ci dans des conditions rustiques : tous ensemble dans le même dortoir surchauffé sous les toits.

mercredi 25 juillet

St Laurent-buron des Rajas

               

                                    En 3ème journée, avec Martine qui a réintégré le groupe et Dominique nous étions 11 au départ. Il a fallu monter jusqu’au col de Bonnecombe, nous y sommes arrivés peu après midi pour prendre notre repas au restaurant du « Relai des lacs ». Nous y avons mangé notre premier aligot : excellent ! Et en plus il était servi à la façon traditionnelle : le cuisinier passe dans la salle avec son grand chaudron, il extrait des parts que sa partenaire coupe avec des ciseaux et sert dans les assiettes.

 

                      Nous avions les estomacs bien remplis, heureusement l’après-midi était tranquille, il ne nous restait que quelques kilomètres à faire pour rallier le buron de Rajas. Le bâtiment n’a plus rien à voir avec le buron d’antan, il a été rénové pour offrir le plus de confort possible aux randonneurs.

 

                         Sa situation fait qu’il est souvent complet, il accueillait ce jour-là 23 personnes au gite et 27 à table avec les campeurs. Il est géré de main de maître par Denise : elle fait tout : le ménage, la cuisine la vaisselle et cela après son travail d’agricultrice. Quelle femme remarquable, n’hésitant pas à demander le silence à tous les convives pendant le repas afin de nous raconter son travail et l’ancienne vie du buron. Personne ne bronchait : comme à l’école, nous étions des petits élèves devant elle. Un film a d’ailleurs été tourné en ce lieu : Saint Jacques La Mecque de Colline Serrault.

jeudi 25 juillet

Buron des Rajas-Aubrac

           

                           Dès 8h nous repartîmes le lendemain matin pour notre dernière étape. Nous avons rallié notre point de départ : le village d’Aubrac vers midi. Après avoir rangé les sacs dans les coffres des voitures, nous avons pris notre dernier repas ensemble au restaurant, avant de regagner Saint-Etienne.

notre photographe.jpg
vache et Bernard.jpg

 

Compte rendu de Bernard

Photos d'Annie (webmaster), Martine, Carole, Chantal 

Merci à Dominique pour sa parfaite organisation

du séjour et merci à Benjamin pour nous avoir guidé

tout au long de ce périple de 90 km. Sans aucune erreur.  

84.jpg

L'équipe...sans Carole qui prend la photo !

bottom of page