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a pont de montvert, VOUS ABORDEREZ

L'histoire du PAYS CAMISARD

Robert Louis STEVENSON entreprit son Voyage avec un âne dans les Cévennes pour marcher sur les traces des Camisards. Pour son périple, il emporte dans ses bagages un ouvrage de 2000 pages retraçant la légende des Camisards. C'est cette histoire qu'il vient découvrir en terre huguenote. Une histoire marquée en 1702 par "l'affaire du Pont-de-Montvert" avec lequel débute la Guerre des Camisards pour la liberté de conscience.

 Le nom de camisard viendrait de « camisa » (chemise en occitan) car ces combattants issus du milieu paysan et artisan se battaient vêtus de simples chemises contre les soldats du roi.

                    

              Ces Camisards étaient des hommes protestants français qui s’étaient soulevés contre l’oppression et la violence des mercenaires de Louis XIV, les ‘dragons.’ Ces derniers, cruels et sans pitié, dévastèrent les foyers des familles protestantes simplement parce qu’elles n’adhéraient pas à la religion catholique du roi. Les enfants étaient arrachés à leurs parents, les femmes étaient emprisonnées, et les hommes enchaînés sur les galères du roi ou mis à mort sans scrupules.

             Le début de la guerre des camisards est généralement situé en juillet 1702, quand un groupe de protestants qui, ne supportant plus les méthodes répressives  à leur égard (torture et emprisonnement) , se révoltent contre le curé du village du Pont de Montvert. Ils libèrent les prisonniers et assassinent l’abbé.

Le voyageur qui passe au Pont de Monvert verra ici et là dans le village plusieurs panneaux d’information dédiés à la mémoire des victimes ou des acteurs de la guerre des camisards.

 

                     A partir de 1702 donc, des centaines de protestants guidés par des meneurs « inspirés »  s’organisent en bandes et s’en prennent aux curés et aux civils catholiques, commettant des actes de vengeance, de destructions, de « règlement de compte ». Les autorités locales font appel aux troupes royales pour tenter de réprimer le mouvement de rébellion. En 17003, plus de 20 000 soldats (fusiliers et dragons) sont en place. Les camisards pris les armes à la main sont pendus ou brulés sur le bucher, leur maison sont incendié et rasée.

                  Pendant 2 ans la guérilla fait rage entre civils et militaires. Pour briser la résistance des camisards, tous les moyens sont utilisés : déportation des populations de protestants qui soutiennent les camisards, destruction de villages, massacre de familles entières…

 

                 En 1704, la plupart des chefs camisards se soumettent et sont autorisés à quitter la France, ils se réfugient en Suisse. Jusqu’en 1710 de nouvelles tentatives de rébellion sont écrasés puis un certains calme s’établit, mais ce n’est qu’en 1787 que les persécutions à l’égard des protestants cessent après la signature de l’édit de Versailles qui reconnaît la liberté de culte. 

           

                                                                   texte de Marie-Hélène Roux et Pierre Tinel
 

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