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Rando sur le Plateau des Justes


Retour vers la seconde guerre mondiale pour cette

rando du dimanche 8 octobre sur le plateau du Vivarais Lignon, près le Chambon sur Lignon.

Sans doute avez-vous remarqué ce panneau sur la N 88 qui fait référence à la deuxième guerre mondiale. Peut être ne connaissez-vous pas la signification du terme "terre de Justes".

Village d'asile depuis des siècles

A la frontière de la Haute-Loire et de l’Ardèche, la commune du Chambon est au cœur du Plateau Vivarais-Lignon. Ses habitants, de même que ceux des communes avoisinantes, sont à forte majorité protestante et ont toujours été marqués par une tradition d’accueil et d’asile aux persécutés et déshérités : prêtres réfractaires pendant la Révolution, enfants miséreux des bassin miniers de Saint Étienne

Avant même le début de la Deuxième guerre mondiale, de nombreux réfugiés trouveront asile chez les habitants du Plateau. Par vagues successives, de 1937 à 1939, ce sont les familles de républicains espagnols qui fuient la guerre civile, ainsi que les premiers réfugiés autrichiens et allemands, qui fuient le nazisme. En octobre 1938, Charles Guillon, pasteur et maire du Chambon, dans une lettre adressée aux habitants, les remercient d’avoir reçu avec désintéressement toutes les personnes fuyant les pays d’Europe centrale et de « s’être préparés à recevoir dans vos maisons des centaines d’enfants que l’on voudrait vous confier pour les mettre à l’abri ».

Le plus grand sauvetage de Juifs en France sous l'Occupation

Ce sont surtout des juifs, d’origine étrangère, puis français, qui seront sauvés, réalisant « le plus important sauvetage collectif de Juifs en France pendant l’Occupation ».Dès décembre 1940, la Cimade est présente dans les camps d’internement du Midi de la France , et elle ouvre des centres d’accueil, en particulier celui du Côteau fleuri près du Chambon. Les mesures antisémites du gouvernement de Vichy accélèrent la mobilisation des protestants. Après les rafles des juifs d’août 1942, les protestants , unis aux quelques communautés catholiques du Plateau, ouvrent leurs portes aux « Juifs errants », « transformant chaque ferme en refuge, chaque cuisine en asile ».Plusieurs centaines d’enfants extraits grâce à l’action de la Cimade, ou d’autres associations , seront sauvés, ils pourront suivre l’école publique des différents villages, ou l’École Nouvelle Cévenole du Chambon. L’aide du secours Suisse sera précieuse, qui entre 1941 et 1942 crée trois maisons d’enfants : La Guespy, l’Abric, le Faïdoli.Adolescents et étudiants, de toutes confessions, venant de tous les pays occupés par les nazis, seront accueillis aux Grillons, au Côteau Fleuri, au foyer universitaire des Roches. Ils seront progressivement suivis par les réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) et par les « combattants de l’ombre » des premiers maquis.

Qui sont les Justes ?

Le 19 août 1953, est créé, à Jérusalem, l’Institut Commémoratif des Martyrs et des Héros de la Shoah - YAD VASHEM. Une Commission présidée par un juge de la Cour Suprême de l’Etat d’Israël est alors chargée d’attribuer le titre de « Juste parmi les Nations », la plus haute distinction civile décernée par l’Etat hébreu, à des personnes non juives qui, au péril de leur vie, ont aidé des Juifs persécutés par l’occupant nazi.

Les personnes ainsi distinguées doivent avoir procuré, au risque conscient de leur vie, de celle de leurs proches, et sans demande de contrepartie, une aide véritable à une ou plusieurs personnes juives en situation de danger.

Au cours d’une cérémonie officielle, le Représentant de l’Ambassade d’Israël remet aux « Justes parmi les Nations» ou à leurs ayants-droits, une médaille gravée à leur nom ainsi qu’un diplôme d’honneur. Leurs noms sont inscrits sur le mur d’honneur du Jardin des « Justes parmi les Nations » de Yad Vashem, à Jérusalem.

Le plateau du Vivarais Lignon a reçu cette médaille en 1990.

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