Je lis "la baleine blanche " de Jacques Lanzmann.
J'ai bien aimé ce passage où il décrit les marcheurs du dimanche :
"Il y avait des randonneurs à foison cet après-midi-là, les uns pique-niquant, les autres performant. Il y avait ceux qui randonnaient tout bonnement en solitaires et puis des familles entières avec les pères habillés en explorateurs et les mères qui suivaient de loin avec leurs gosses, s'extasiant sur les bourgeons car le printemps était déjà dans l'air.
Tout le monde avait l'air heureux car seuls les gens heureux peuvent ainsi marcher sans rien attendre d'autre qu'une bonne fatigue dans les reins et dans les mollets.
Celui qui part de la sorte pour la journée, il a mis la clef sous la porte de son existence quotidienne. il sait qu'il la reprendra en rentrant cette clef, mais en attendant il a oublié son bureau, son loto, ses bobos et son métro.
Il est là, libre et courant tel un chien qui aurait brisé sa laisse, même si parfois il lui reste encore un bout de chaîne à son collier."
Si vous ne l'avez pas lu, évadez-vous avec "la baleine blanche", une belle histoire d'aventure et d'amour.