A Médille tout du moins ! Samedi nous avons randonné sans trop de désagrément, alternance de giboulées et de vent. A noter le picnic à l'église de Borée faute d'autre lieu pour nous mettre à l'abri.
Dimanche nous avons jugé plus prudent de entrer : vent très très violent, branches cassées. Nous n'avons pas voulu prendre le risque d'une chute d'arbre lors du passage dans la forêt. Nos chauffeurs ont pu récupérer les voitures grâce à la bonne volonté de l'autre groupe qui était présent au gîte et qui comme nous a plié bagages.
Je laisse la parole à Bernard.
"Arrivés de bon matin Aux Estables, nous avons trouvé le parking de la maison forestière complètement désert. Il faut dire que le temps particulièrement maussade n’encourageait pas à la balade. Après avoir déposé une des deux voitures à Chaudeyrolles, où là aussi nous ne vîmes pas âme qui vive, nous débutions la rando. Sous un beau soleil, nous l’aurions trouvée magnifique. Parfois, lorsque la brume voulait bien s’élever, nous pouvions admirer les beaux paysages et, déjà, les belles couleurs d’automne.
Une petite bruine nous a accompagné la journée. Nous sommes arrivés au village de Borée vers midi et, évidemment pas de bar pour prendre le pique-nique, personne à qui parler et à qui demander un abri. Heureusement, le seigneur veillait sur nous en plaçant sur notre passage son église avec les portes ouvertes. Alléluia ! Nous avons mangé au sec.
Nous avons rejoint le gite de Médille vers 16h, contents de notre périple d’une vingtaine de kilomètres. La partie de cartes a bien occupé les acharnés avant l’apéritif (pardon : les apéritifs) et le bon et copieux repas du soir, partagé avec un groupe de judokas de Saint-Etienne.
Après le digestif Yvette, Brigitte et moi avons voulu sortir pour fumer. Dés la porte ouverte une rafale nous a ramenés violemment à l’intérieur. Les éléments étaient déchaînés, impossible de pointer le bout du nez dehors à cause de la pluie et de la tempête. Mêmes les chiens de notre hôte, pourtant des Saint-Bernard, ne voulaient pas sortir.Nous gardions cependant un moral d’acier, demain ce sera meilleur.
Pas du tout, un temps de chien nous attendait pour la journée et, la voiture la plus proche, celle de Chaudeyrolles, était à deux heures de marche. Benjamin, Guy et moi, nous étions prêts au sacrifice, nous étions prêts à affronter la nature hostile. Dominique s’y est carrément opposée, il était trop dangereux de traverser la forêt sous la tempête, alors elle a gentiment demandé au chef des judokas d’emmener les chauffeurs en voiture à Chaudeyrolles, ce qu’il a fait très gentiment. Nous aurions pu alors aller à la foire aux chevaux à Fay mais, sous la tempête, il n’y avait pas d’intérêt. Notre séjour a été écourté mais je pense que nous en garderons tous un bon souvenir, nous avons promis à nos hôtes désolés, de revenir."